Rimshot N°24 Septembre 2003 Entretien avec Alan White  
 
 
 


Rick Wakeman au claviers, Chris Squire à la basse, et Jon Anderson au chant. Nos performances sont, vraiment, au delà de celles que nous étions capables de faire il y a 25 ans.

Quelles chansons jouez vous sur ces concerts ? 
Nous jouons notre nouveau matériel, des chansons de notre dernier album Magnification, mais évidement, les fans veulent entendre un échantillon de ce que nous avons fait dans notre carrière.

Je crois savoir que tu a rencontré la musique via le piano.
Oui, c'est exact. Mon père était pianiste, et logiquement, je me suis mis à cet instrument a l'âge de six ans. Mais mon attirance pour la batterie a tout supplanté. L'année de mes 12 ans j'ai eu ma première batterie, un instrument de fortune que j'ai conservé deux mois. Ensuite mes parents m'ont offert une Ludwig. Mon oncle jouait de la batterie, nous étions une famille de musiciens.

Jouer du piano a-t-il été un plus pour toi ?
Oui, complètement. Parce que des mes premiers pas vers l'instrument, j'ai essayé de développer mon jeu rythmiquement, mais aussi mélodiquement. C'est toute ma philosophie de la batterie. Mon but n'a jamais été de tenir le tempo pour les autres musiciens, mais d'apporter un maximum à la musique. La batterie est un outil subtil qui produit de véritables notes. C'est une approche qui me rapproche des batteurs de jazz.

Il parait que tu sechais les cours de batterie. C'est vrai ?
Oui (rires). J'ai pris quelques leçons au
début. Je savais déjà lire la musique grâce au piano. J'ai très vite réalisé que le prof ne m'apprenait pas à jouer de la batterie, mais plutôt à jouer comme lui. Moi j'avais une idée très claire de ce que je voulais faire. J'ai eu la chance, sans prétention aucune, de posseder tres jeune des signatures rythmiques assez personnelles, un jeu original.

Tu as donc trouvé ta voie dès le début.
Tout à fait. J'apprenais différentes pièces de musique, de toutes sortes, et j'avais la démarche de les jouer à ma façon, en changeant les rythmes, voir le feeling. Cette ouverture musicale m'a prédisposée à jouer avec Yes, groupe dans lequel j'ai pu laisser exploser ma creativité.

Peux-tu me parler des Downbeats ?
Oui, il s'agit de mon tout premier groupe. Cela remonte à un bail. A vrai dire j'avais tellement envie de m'exprimer, que, quelques mois à peine après avoir eu ma première batterie, je me suis retrouvé sur scène à jouer dans les clubs avec des musiciens locaux. Nous avons fini par monter ce band, qui jouait des compositions originales, mais aussi un paquet de reprises, du Beatles, entre autre. Une très bonne ecole ! Du haut de mes treize ans, j'étais...

 
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