Rick Wakeman au claviers, Chris Squire à la basse, et Jon
Anderson au chant. Nos performances sont, vraiment, au delà de
celles que nous étions capables de faire il y a 25 ans.
Quelles
chansons jouez vous sur ces concerts ?
Nous jouons
notre nouveau matériel, des chansons de notre dernier album Magnification,
mais évidement, les fans veulent entendre un échantillon de ce que
nous avons fait dans notre carrière.
Je
crois savoir que tu a rencontré la musique via le piano.
Oui, c'est exact. Mon père était pianiste, et logiquement, je me
suis mis à cet instrument a l'âge de six ans. Mais mon attirance
pour la batterie a tout supplanté. L'année de mes 12 ans j'ai eu
ma première batterie, un instrument de fortune que j'ai conservé
deux mois. Ensuite mes parents m'ont offert une Ludwig. Mon oncle
jouait de la batterie, nous étions une famille de musiciens.
Jouer
du piano a-t-il été un plus pour toi ?
Oui, complètement. Parce que des mes premiers pas vers
l'instrument, j'ai essayé de développer mon jeu rythmiquement,
mais aussi mélodiquement. C'est toute ma philosophie de la
batterie. Mon but n'a jamais été de tenir le tempo pour les autres
musiciens, mais d'apporter un maximum à la musique. La batterie est
un outil subtil qui produit de véritables notes. C'est une approche
qui me rapproche des batteurs de jazz.
Il
parait que tu sechais les cours de batterie. C'est vrai ?
Oui (rires). J'ai pris quelques leçons au début.
Je savais déjà lire la musique grâce au piano. J'ai très vite réalisé
que le prof ne m'apprenait pas à jouer de la batterie, mais plutôt
à jouer comme lui. Moi j'avais une idée très claire de ce que je
voulais faire. J'ai eu la chance, sans prétention aucune, de
posseder tres jeune des signatures rythmiques assez personnelles, un
jeu original.
Tu
as donc trouvé ta voie dès le début.
Tout à fait. J'apprenais différentes pièces de musique, de toutes
sortes, et j'avais la démarche de les jouer à ma façon, en changeant
les rythmes, voir le feeling. Cette ouverture musicale m'a prédisposée
à jouer avec Yes, groupe dans lequel j'ai pu laisser exploser ma
creativité.
Peux-tu
me parler des Downbeats ?
Oui, il s'agit de mon tout premier groupe. Cela remonte à un bail.
A vrai dire j'avais tellement envie de m'exprimer, que, quelques
mois à peine après avoir eu ma première batterie, je me suis
retrouvé sur scène à jouer dans les clubs avec des musiciens
locaux. Nous avons fini par monter ce band, qui jouait des
compositions originales, mais aussi un paquet de reprises, du
Beatles, entre autre. Une très bonne ecole ! Du haut de mes treize
ans, j'étais...